Fonds de la bibliothèque Ascoli

Lettre du 9 février 1871 de George Sand à Esther Lambert

Localisée en Sorbonne et rattachée à l’UFR de Littérature française et comparée, la bibliothèque Georges-Ascoli possède des collections dans ce domaine du Moyen Âge à nos jours. Elle tient son nom de Georges Ascoli, éminent historien de la littérature française qui enseigna à la Sorbonne dans l’entre-deux-guerres.

Correspondance Sand-Lambert

En 1938, Rose Julie Marie Mathilde Valentine Estienne, seconde épouse de Louis-Eugène Lambert, fait don de la correspondance de ce dernier à l’Université de Paris, qui la dépose à la bibliothèque de l’Institut de langue et littérature français dont les collections viendront alimenter la bibliothèque Ascoli en 1971.

Louis-Eugène Lambert fut un ami très proche de l’écrivaine George Sand dont il conçut la scénographie des pièces de théâtre avant de connaître le succès en tant que peintre animalier. Leur correspondance, dont 151 lettres écrites par Sand, numérisées par la BSU, témoigne de cette amitié.

Lambert, né à Paris le 25 septembre 1825, avait été camarade de Maurice Sand, fils de l’écrivaine, à l’atelier du peintre Eugène Delacroix. Venu à Nohant rendre visite à George Sand pour un mois en juin 1844, il y resta douze ans, traité comme un membre de la famille.

Il fut un élément précieux de la troupe théâtrale de George Sand à Nohant. Il interprétera des rôles comiques, mais surtout secondera Maurice Sand et Alexandre Manceau dans l’élaboration des spectacles et la peinture des décors du « Grand théâtre de Nohant ». Les lettres que lui adresse George Sand témoignent de leur grande complicité. Georges Lubin a intégré ces lettres dans la correspondance générale de Sand qu’il a établie (George Sand, Correspondance, édition de Georges Lubin, Classiques Garnier, 1964-1981).

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Fonds Paul Hazard

La bibliothèque Ascoli, également appelée « bibliothèque George-Ascoli et Paul-Hazard » fut en partie constituée à sa création de la bibliothèque personnelle de Paul Hazard, spécialiste de littérature française et comparée. Elle est également dépositaire du fonds d’archives Paul et Alice Hazard, dit fonds « Paul Hazard », numérisé par la BSU.

Paul Hazard est né le 30 août 1878 au sein d'une famille originaire du Nord. Il est élève de l’École normale supérieure et agrégé de lettres en 1903. Étudiant boursier, il passe deux années en Italie. Ce séjour influence alors dans ses études et ses recherches, Paul Hazard devient docteur ès Lettres en 1910, soutenant sa thèse La Révolution française et les lettres italiennes (1789-1815) à la faculté de Lettres de Lyon - faculté dont il devient maître de conférence en 1911. En 1913, Hazard devient professeur de la faculté de Lettres de Paris jusqu’à 1925 où il rejoint le Collège de France pour y tenir la chaire d’histoire des littératures comparées de l’Europe méridionale et de l’Amérique latine.

En 1921, il fonde, avec son confrère de la Sorbonne, Fernand Baldensperger, la Revue de littérature comparée. Paul Hazard se démarque également par son internationalisme, très ouvert sur les pays étrangers, notamment les Amériques, la Hongrie et la Slovénie. Il multiplia les voyages et les conférences dans les universités du monde entier, considéré par certains comme un « ambassadeur de la pensée et des lettres françaises ».

Ses liens avec l’Italie restent forts au cours de sa carrière, ce qui le mène notamment à écrire sur l’Italie de l’entre-deux-guerres, et sur la montée du fascisme de Mussolini – qu’il rencontre en 1922 dans les locaux de son journal Il Popolo d’Italia, quelques jours avant la Marche de Rome. Il est également en contact avec le mouvement futuriste, né en Italie et proche du mouvement fasciste mussolinien. En 1940, Paul Hazard est élu à l’Académie française. Il meurt le 12 avril 1944.

Aucun historique n'existe quant à l'entrée du fonds Hazard dans les archives de la bibliothèque Ascoli ou celles de l'Institut de littérature française et comparée. Il est possible que ces archives soient entrées par don à l'Institut, au même titre ou même simultanément, que sa bibliothèque qui lui fut léguée par sa femme.

Le fonds Hazard contient en grande majorité des notes et des manuscrits de ce dernier, ainsi que sa correspondance, privée et professionnelle. Dans ce cadre, nous retrouvons notamment un sous-fonds constitué des lettres écrites par Hazard et reçues par Philippe Bertault (1879-1970), docteur ès-Lettres. Le fonds se constitue également des manifestes, journaux et tracts produits et distribués par le mouvement futuriste. En plus de ses activités de professeur et d'historien, son activité de fondateur et de directeur de publication de la Revue de littérature comparée est documentée par ce fonds.

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